3° La période 1974 -2014
. La nouvelle communauté spiritaine.
Ce sont des années de grands changements pour la maison spiritaine de Chevilly. Jusque là, la plus grande partie des activités de la maison tournait
autour des étudiants en théologie. Or, en 1975, les cours du CERM sont transférés de Chevilly à la maison des MEP , en plein Paris dans le but de
facilité l'ouverture de l'enseignement aux laïcs de toute la région parisienne. On aurait pu penser alors que la maison de Chevilly serait fermée, voire
vendue. Il n'en a rien été. Des activités nouvelles ont vu le jour et permettent à la maison de continuer à vivre et de continuer à être connue
maintenant dans toute la France.
1 - Peu de constructions nouvelles.
Tous les bâtiments actuels étaient déjà construits en 1945, sauf l’immeuble à usage locatif élevé derrière le bâtiment des archives. Pourtant la partie
des terres situées au fond de la propriété, autour de la chapelle du père Libermann est vendue au département. Le projet de contrat pour la cession de
10 ha de terres est signé le 21 juillet 1976. Une des clauses du contrat prévoit qu'il ne pourra être construit de grands immeubles sur ce terrain. En
fait il va être aménagé en parc départemental, avec terrains de jeux, de sports, piscine. Les allées le long des murs de la propriété, sont sauvegardées
et servent de lieu de promenades.
Un arrêté préfectoral du 22 mai 1978 crée un hôpital de jour dans une partie des ateliers des Frères. Le 10 mai 1977, la mairie signe un accord avec
la Congrégation pour que des grilles remplacent les murs pleins qui entourent la propriété actuelle, afin de laisser paraître un peu de verdure aux
gens de la ville de Chevilly. Les travaux sont achevés le 21 octobre 1987. D'août à octobre 1984, le chauffage issu de la géothermie est installé dans
tous les bâtiments. Le 10 mai 1988, un hangar de la ferme et le terrain attenant sont vendus à la mairie, qui en fait la « Ferme du Saut du Loup »,
lieu d'attraction pour les enfants et de rencontre pour la fête de la commune. Le 1er février 1989, 1837 m2 sont aussi vendus à la commune, près de la
salle municipale Simone de Beauvoir.
L'argent de la vente des dix ha de terrain permet de réaménager les bâtiments de l'ancien scolasticat. Diverses réparations sont faites, des toitures
rénovées, des peintures rafraîchies. Surtout, beaucoup de bâtiments changent d'affectation. Le séminaire de théologie devient une maison de retraite
pour les confrères âgés. Le château abrite le noviciat, puis le postulat, puis de nouveau le noviciat. L'ancienne buanderie accueille le Centre
Missionnaire Laval, ensuite, des stagiaires d'Auteuil, puis les Archives Générales de la Co,grégation, et le centre Caris.
Le grand bâtiment en face la porterie devient un centre d'accueil pour des groupes de l'extérieur. La buanderie change de place. Six chapelles, en
comptant celle du noviciat, sont aménagées dans la maison, plus fonctionnelles, plus faciles à chauffer et à moindre coût que la grande chapelle. Le
reste de la ferme et une partie du jardin potager ont été semées en pelouse et donnent maintenant un beau parc, avec arbres fruitiers, bosquets, allées
pour se promener.
2- Le cimetière
Avec l'accord des autorités civiles, la communauté de Chevilly avait pu ouvrir un cimetière privé au milieu de la propriété. Dès 1868, le père
Schwindenhammer rn avait demandé l'autorisation, mais sans succès, si bien que les ossements des confrères jusqu'alors enterrés à Villejuif avaient
été transférés la même année à Langonnet .Les premières tombes ont été creusées en 1878, et les noms des confrères enterrés dans ce cimetière
gravés sur des plaques de marbre entourant une sculpture du Christ en croix. Y sont inscrits 518 noms jusque 2011, dont celui du père Ignace
Schwindenhammer, de Mgr Le Roy, de Mgr Le Hunsec, du père Lécuyer, tous anciens Supérieurs généraux , de Mgr Augouard, Mgr Graffin, Mgr
Cucherousset... Les tombes des confrères décédés récemment sont recouvertes d'une belle pelouse. Ce lieu est un lieu de visite et de prières pour les
confrères vivants et pour les chrétiens d'Afrique, des Antilles... de passage à Paris.
3 – L’accueil.
C'est d'abord l'accueil des confrères âgés : une soixantaine de confrères à la retraite disposent de l’espace de deux chambres des scolastiques
d'autrefois pour permettre bureau et chambre avec WC, parfois douche . Les salles de cours du rez-de-chaussée sont devenues chapelle, salle de
lecture, salles de télévision. Ces locaux furent inaugurés le 28 mai 1978.
Certains confrères travaillent dans le parc, d'autres dans les autres services de la maison, d'autres écrivent leur vie de missionnaire.
Au troisième étage, les confrères plus handicapés bénéficient des soins d'infirmières. En janvier 1973, remplaçants le frère Emile Denoual, des
Sœurs Trinitaires arrivent pour s'occuper de l'infirmerie, mais au début de l'année 1986, les Supérieures avertissent que, faute de personnel, elles
devront quitter Chevilly. Après un temps de recherches, les Sœurs Franciscaines de la « Présentation de Marie de Coïmbatore », congrégation
Indienne, se présentent. Le ter juin 1988, trois sœurs, après avoir appris le français, prennent leurs fonctions au 3ème étage : soins à tous les confrères,
accompagnement des confrères handicapés (les habiller, les faire manger, les coucher, les accompagner à la chapelle, à la salle de lecture...). Elles
sont maintenant cinq et jouissent de locaux propres au dessus de l'accueil .
4 - L'accueil, c'est aussi le centre « Caris »
Ce centre doit son nom au « pauvre prêtre » Caris, premier économe de la Congrégation du Saint-Esprit après la mort du Père Poullart des Places.
Ce centre ouvert en septembre 1991 a pour but d'accueillir une quinzaine de d’hommes sans domicile fixe pour deux ans au maximum, le temps
qu'ils trouvent du travail, et se réhabituent àà une vie socile. Il n'y a pas de règlement spécial : « Il s'agit de sauvegarder la tranquillité et le respect
mutuel, la préparation des repas. » En fait, les pensionnaires viennent chercher les restes du repas de la communauté le soir. De 14 chambres au
début, la capacité d'accueil est passée à environ 20 chambres en 2010. Depuis ses débuts, ce centre avait accueilli 110 personnes en avril 1997, et
180 en 2011. Certains trouvent du travail, un logement rapidement, d'autres doivent rester plus de deux ans .Le fondateur de ce centre est le père
François-Xavier Breynart. Le Frère Christian Thuet lui a succédé en 2011.
5 - Chevilly assure aussi l'accueil de groupes.
En 1991, les Spiritains ont commencé l'animation de retraites, de sessions. Puis des groupes ont demandé à venir, avec leurs propres aumôniers,
leurs propres activités. Ils bénéficient de chambres au premier et deuxième étages du bâtiment de l'accueil, de grandes salles, de plus petites pour les
travaux de groupe, d'une chapelle, d'un réfectoire, d'un bar, du parc. Depuis 1988, 15 000 personnes ont été accueillies. Il y a parfois plusieurs
groupes en même temps. Cet accueil demande beaucoup de présence et de travail de la part du personnel spiritain et bénévoles. Beaucoup de
groupes sont des groupes religieux : Action catholique, chapitres de Congrégations, chapitres spiritains, mais aussi « Alcooliques anonymes », «
Outremangeurs » ... Aux mois d'avril et mai, ce sont surtout des groupes de jeunes qui viennent préparer leur profession de foi ou leur confirmation
qui envahissent la maison. Le père Gérard de Langle, le père Albert Le Floch, le père Paul Grasser, Mme Marie-Thérèse Germont, le père René
Prévost, le père Dominique Ramaux ont tour à tour animé ce centre d'accueil.
6 - La formation
Bien que le cycle de théologie ait quitté Chevilly, la formation a continué dans la maison. Tout d'abord, un groupe d'étudiants spiritains du CERM a
continué à habiter Chevilly, prenant chaque matin la route de Paris. En 1977, le noviciat de la province de France s'est installé au château, dirigé par
le père Dominique Bonnet, qui sera remplacé par le père Jean-Pierre Gaillard. En 1992, le noviciat devenu international émigre en Irlande. Il durera
jusqu'en 1999. Pendant ce temps, le château accueille le groupe JEM (Jeunes et Mission), sorte de postulat spiritain, où habite le délégué aux
vocations. Plusieurs confrères se sont succédés à la direction de JEM :le père François Nicolas, le père Yves-Marie Fradet, le père Serge Ballanger,
le père Michel Besse, le père René Charrier étant le Supérieur de la communauté.
Le noviciat européen vient s’installer au château en 2004 sous la direction du père Raymond Jung, puis du père Michel Huck. En 2004, on compte 2
novices, 3 en 2005, 2 en 2006, 3 en 2008, 1 en 2009, 9 en 2010, 3 en 2011, 2 en 2012, 4 en 2013 dont deux français...
En juin 1980, ouvre dans les deux derniers étages de l'ancienne buanderie, le CML, Centre Missionnaire Laval, sorte de 1" cycle, temps
d'approfondissement de la foi, apprentissage de la vie des fondateurs, préparation au départ en stage missionnaire. Plusieurs confrères seront
animateurs de ce centre : le père Gérard Meyer, le père Daniel Muff, le père Paul Coulon, le père Jean-Michel Jolibois, le père Philippe Rivais, le
père Gabriel Vuittenez
De 1998 à 2008, de futurs éducateurs d'Auteuil, garçons et filles, avec leur animateur, prennent la place. Ils sont là pour un apprentissage de la vie
communautaire, et une préparation d'examens d'entrée dans les écoles d'éducateurs.
7- La Bibliothèque Lucien Deiss
Pendant de nombreuses années, les scolastiques devaient se rendre chez le Directeur pour demander un livre qu'ils voulaient lire. Dans les années
1959, le père Philippe Beguerie et d'autres professeurs de l'époque commencent à aménager une bibliothèque qu'on appelle longtemps la « bisco »,
bibliothèque du scolasticat. Cette bibliothèque compte aujourd'hui à peu près 100 000 livres. C'est une des bibliothèques religieuses les plus fournies
de la région parisienne, spécialisée sur l'Afrique : théologie, philosophie, Écriture Sainte, ethnologie, développement, sociologie, collections de
revues. Plusieurs confrères ont dirigé cette bibliothèque : le père Paul Sigrist et Mr Jean Cavin, le père François Valléry-Radot et le père Jean-Marie
Martin, le père Michel Stauffer et le père Jean-Marie Martin, le père Joseph Gross et le père Pierre Laurent, le Père Philippe Rivais, le père Pierre
Laurent et le père Félix Beuzet. Ils sont aidés depuis quelques mois par un groupe de laïcs. Aujourd'hui, c'est la bibliothèque provinciale. Depuis
qu'il n'y a plus d'étudiants à demeure, les lecteurs sont moins nombreux.
8 - Les Archives de la Congrégation.
Le 7 mars 1980 , le Conseil général de la Congrégation décide de transférer les Archives générales de la Rue Lhomond à Chevilly. Elles s'installent
à la place de la buanderie et récupèrent en 2009 les locaux utilisés par les étudiants d'Auteuil. Sur cinq étages, elles comptent 3 kilomètres de
rayons, documents venant du Conseil général, des Provinces, des districts, listes des élèves des écoles, des ordinations, cahiers de communautés des
missions d'Afrique, revues des circonscriptions, fonds donnés par divers chercheurs, thèses, dossiers des confrères décédés, coffre-fort contenant les
écrits originaux des fondateurs. Environ 45 nouveaux chercheurs se présentent chaque année. Avec les habitués, cela fait 350 jours de travail dans
les archives : étudiants africains préparant une thèse, mais aussi professeurs d'universités américains, belges, irlandais... cherchant de la matière pour
écrire livres, articles, généalogistes intéressés par la vie d'un grand-oncle missionnaire... Ils peuvent chercher dans les 69 catalogues ou sur internet
les documents dont ils ont besoin. Une salle de travail est ouverte. Ils peuvent aussi travailler avec les archivistes photos dirigées par Geneviève
Karg et Bernard Ducol. Des films dont « Un Missionnaire », plaques de verres, diapositives, photographies, cartes postales,
C’est une mine de documents pour les chercheurs. Le père Bernard Noel, le père Joseph Carrard, le père Ghislain de Banville, le père Robert
Metzger, le père Gérard Vieira, le père Roger Tabard, nommés par Rome, se sont succédé à la tête des archives générales.
9 - Les revues
1. Mémoire Spiritaine (avril 1995, décembre 2006) dont le siège est à Chevilly. L'éditorial du premier numéro rappelle que la Congrégation va
célébrer en 2003 les 300 ans de sa fondation, et que, pendant ces trois siècles, elle s'est trouvée liée à bien des Eglises locales de par le monde. « En
Afrique, la Congrégation a travaillé à la naissance de multiples communautés chrétiennes qui, devenues Eglises de plein droit, se penchent sur leurs
origines et veulent en connaître les sources ». C'est dans cette double perspective que fut lancée cette revue intitulée : « Mémoire spiritains :
histoire, mission, spiritualité ». A l'origine, revue des Spiritains et des Spiritaines, elle va déborder largement ce cadre dans les 24 numéros qui ont
paru. Les Franciscaines missionnaires de Marie, les Soeurs de St Joseph de Cluny, de Castres. de Saint-Méen, les Servantes du Saint-Cœur de
Marie, les Pères Blancs, les SMA publieront des articles sur leurs œuvres. Mais aussi des universitaires comme Mme Marin qui nous fait connaître
les évêques du Séminaire du Saint-Esprit en Asie, au XVIIIe siècle . Publication semestrielle, « Mémoire Spiritaine » était dirigée par le père Paul
Coulon et sa parution a cessé en 2002
2 « HMC » (Histoire et Missions chrétiennes), revue dont le père Paul Coulon sera aussi le secrétaire. Cette revue trimestrielle est faite aussi à
Chevilly et publiée par les éditions Karthala. Voici ce que l'on dit au début du premier numéro : « A un moment où les groupes de recherche
universitaire dédiés à l'étude de la littérature missionnaire se multiplient dans l'espace francophone, le besoin se fait sentir d'un instrument commun
pour mieux comprendre le phénomène de la diffusion et de l'inculturation du christianisme... L'histoire de la mission doit être faite, dans toute la
mesure du possible, non seulement du point des missionnaires mais aussi des missionnés... Scientifique, mais d'une grande lisibilité, la revue
voudrait intéresser tout lecteur un peu curieux qui sait que les autres cultures et les autres chrétiens existent dans le monde » . Faisant travailler
ensemble Congrégations missionnaires catholiques, Eglises protestantes, Universitaires, la revue n'atteindra jamais un grand nombre d’abonnés, et
elle cessera de paraître en décembre 2012.
3 « Spiritus » a d'abord eu son siège chez les apprentis d'Auteuil au 40, Rue La Fontaine. Mais, depuis mars 2002, elle est venue s’installer à
Chevilly. D'abord revue de spiritualité Libermanienne, elle est devenue peu à peu une revue de théologie de la mission, ouvertes à d'autres
congrégations missionnaires que les Spiritains. De 1963 à 1974, à l'adresse des membres de la Congrégation, il y aura un supplément annuel appelé
« Etudes Spiritaines ». Elle est gérée aujourd'hui par 12 Congrégations tant masculines que féminines. Dans sa page de présentation, la revue
d'aujourd'hui s'exprime ainsi : « C'est à partir de l'expérience et de l'action concrète, de la rencontre et du dialogue avec les non-chrétiens, de la
naissance et de la croissance ininterrompue de l'Église que se bâtit une théologie de la mission... Spiritus souhaite, dans cette optique, rassembler et
approfondir les questions que pose aujourd'hui l'expérience missionnaire, éclairer et fortifier les vocations missionnaires elles-mêmes, faire
apparaître les dimensions d'écoute et d'ouverture auxquelles sont appelées chaque chrétien ». La revue est dirigée par les diverses congrégations qui
la font vivre : le père Athanase Bouchard, Spiritain , le père Robert Ageneau, Spiritain, le père Joseph Pierron, MEP 67 , le père Joseph Gross,
Spiritain, le père Jean-Paul Eschliemann, SMA68, le père Eric Manahegue, Scheutiste, le père Jean-Michel Jolibois, Spiritain. Elle a aujourd'hui
autour de 1 000 abonnés, surtout dans les instituts missionnaires.
10 - Les fraternités « Esprit et Mission »69
C'est en 1993 qu'a paru la première lettre aux « Fraternités Spiritaines ». Le siège de ce mouvement se trouve dans le bâtiment du « château ».Un
bureau composé de laïcs accompagné par le 1er vicaire provincial animes ces fraternités. Ce sont « des groupes de vie évangélique » reliés aux
Spiritains et aux Spiritaines. Il existe près de chaque communauté de France une ou deux fraternités. (une quinzaine en tout en France). Chaque
fraternité a un aumônier. Ces fraternités participent souvent aux grands événements de la vie de la Congrégation. Les membres se réunissent chaque
mois. La lettre leur apporte des textes à méditer, des prières. Chaque trimestre autrefois et maintenant deux fois par an, une revue donne des
nouvelles des missions, des autres fraternités, une formation à la spiritualité des fondateurs. Des « Fraternités » existent aussi à la Réunion, à la
Martinique, en Guyane...
11 - La vie de chaque jour à la communauté de Chevilly en 2013
Cette vie est marquée par des événements inattendus comme le décès d'un confrère, ou bien l'arrivée d'un nouveau confrère, des changements dans
le personnel spiritain ou laïc de la maison... C'est aussi les visites de l'évêque du diocèse, d'un membre de l'équipe généralise, ou de l'équipe
provinciale.
Les autres événements arrivent plutôt à intervalles réguliers : c'est en hiver le ramassage des feuilles des arbres avec le frère Florent aujourd'hui,
jardinier, pour faire du compost. Au mois de mars, on commence le jardin tandis que le frère Michel sème des fleurs qui feront des bouquets à la
chapelles ou d'autres espèces de fleurs pour ses abeilles."' Au début du printemps, il veille aux essaims qui sortent des ruches pour les récolter et
commencer d'autres ruches.
Chaque dimanche, et aussi en semaine, nous accueillons pour la messe des chrétiens du voisinage. Chaque jour, quatre messes officielles sont
célébrées dans la maison, une à la chapelle de la communauté, une au 3ème étage pour les confrères dépendants, la messe « rurale » à 6 h le matin
(pour le frère jardinier au printemps et en été) et la messe de 7hl/4 à l'oratoire Saint-François. Certains dimanches, des confrères vont célébrer la
messe à la prison de Fresnes. Dans la semaine, il arrive que l'un ou l'autre confrère célèbre la messe pour une communauté religieuse.
Presque chaque jour, des chrétiens des environs viennent prier, déposer des fleurs, ou un cierge à la grotte de Lourdes proche du cloître. D'autres
prient aussi devant la statue de la Vierge, dans la cour d'entrée de la propriété.
Avant la Pentecôte, on a recourt à un prédicateur étranger pour la retraite annuelle de la communauté. Chaque mois, se tiennent un conseil de
communauté composé du Supérieur, de l'Econome et des délégués élus par les confrères... et la semaine suivnante, une réunion de toute la
communauté. Un conseil de maison, regroupant les responsables des différents services se réunit aussi de temps en temps.
Après Pâques, les activitésd’accueil de groupe se précipitent. Certains confrères sont appelés pour confesser les groupes de jeunes venus pour une
retraite.
Notre parc accueille chaque année une réunion inter-religieuse convoquée par le maire de la commune. En 2011, les représentants des grandes
religions présentes à Chevilly ont planté dans notre parc un arbre de l'amitié. Fin juin, les pompiers du secteur se réunissent chez nous pour une
remise de décorations ou les changements de commandements, cérémonies impressionnantes et hautes en couleurs. C'est aussi la période de
concerts organisés par la ville dans la grande chapelle.
L'été voit aussi le ramassage des fruits pour le bien de la communauté : cerises, figues, prunes, raisins, pêches, noix agrémentent l'ordinaire. C'est
aussi la période où certains vont passer un petit temps en famille ou chez des amis.
En septembre est célébré le jubilé des confrères qui ont 40, 50, 60 ans de profession religieuse ou d'ordination. C'est l'occasion d'une messe à la
grande chapelle et d'une fête conviviale. Vers le 15 septembre, revient toujours la journée du patrimoine : des groupes animés par les « Amis du
vieux Chevilly » viennent visiter le château. Depuis quelques années, la bibliothèque de la maison organise aussi une exposition de livres anciens :
catéchismes dans divers langues africaines écrits par nos confrères au début de l'évangélisation en Afrique ou en Amérique du Sud , et aussi les
livres de la bibliothèque du père Gaultier, assistant général de la Congrégation au temps du père Libermann.
Chaque jour, ceux qui le peuvent s'appliquent à une tâche, un service : accueil à la porterie, jardin, bibliothèque, archives, nettoyage du parc,
infirmerie, visite des confrères malades dans les hôpitaux. Plus jeunes et moins jeunes encore valides font tourner la maison.
12 -. Les écrivains
A la demande des Supérieurs ou selon leur propre désir, un certain nombre de confrères se sont mis à écrire les faits marquants de leur vie
missionnaire : le frère Bénilde Leroux, le père Pierre Laurent, le père Philippe Mahé, le père Guy Pannier... D'autres, profitant de la proximité des
archives et de la bibliothèque ont écrit des livres plus généraux sur les pays de missions où ils ont vécu. Quelques uns de ces livres ont été publiés
dans la collection « Mémoire d'Église » aux éditions Karthala : Ainsi le père Guy Pannier a fait paraître “L'Eglise de Pointe-Noire 1947-1976 », «
L'Eglise du Loango, 1917-1947 », Le père Ernile Jacquot a écrit « Les Spiritains en Haïti, 1843-2003 ». Le père Jean Ernoult a publié « Histoire de
la Province spiritains de France » et « Les Spiritains au Congo ». Le père René Charrier s'est intéressé aux frères spiritains dans « Les Frères
courage » et « L' Ermite de Saint-Sorlain » puis récemment au passé des Spiritains en Inde au XIX', alors que la Congrégation se réimplante dans ce
pays, enfin une bibliographie du père Loevenbruck . Le père Gérard Vieira, ancien Vicaire général du diocèse de Conakry, expulsé par Sékou-Touré,
a publié trois livres sur l'histoire de l'Église du pays, dont le dernier « L'Eglise catholique de Guinée à l'épreuve de Sekou-Toure, 1957-1984 ». Il a
en projet de faire connaître les nombreuses lettres écrites par le père Duparquet, explorateur, botaniste, missionnaire en Afrique Australe ; sont
prévus cinq tomes de lettres, dont le premier est déjà paru et le deuxième à l'édition. Le père Roger Tabard, archiviste actuel, prépare un supplément
aux « Notes et Documents » du père Cabon, avec les textes inédits du père Libermann.
Longtemps professeur chez les Spiritains et à l'Institut Catholique de paris, directeur de revues , le père Paul Coulon a publié en collaboration avec
Mme Brasseur « Libermann », « Christianisme, mission et culture », puis « Claude-François Poullard des Places et les Spiritains ». D'autres livres
attendent les dernières corrections dont la biographie de Mgr Barron, les deux autoportraits de Mgr Bessieux, premier évêque du Gabon.
Le père Claude Tassin, ancien professeur d'Écriture sainte à l'Institut Catholique de Paris et au séminaire Saint-Sulpice a participé aux « Cahiers
Évangiles ». Il a publié aussi un
Commentaire de Saint Matthieu », et un livre sur Saint Paul.
Fruit de sa méditation, le père Alphonse Gilbert a publié en juillet 2012 un livre sur le Saint Esprit dans la vie des chrétiens « Conduits par l'unique
Esprit » aux Editions de l’Emmanuel.