S E M I N A I R E   d e s  M I S S I O N S CHEVILLY-LARUE   (Val de Marne) Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains) RETOUR RETOUR Le 07 décembre 2015 est décédé à Chevilly-Larue (94) âgé de89 ans Le Père Charles FAISANDIER Né : 17 juin 1926 à Langogne (48) Profès : 22 octobre 1945 à Piré Prêtre : 04 juillet 1954 à Chevilly AFFECTATIONS : FRANCE : Saverne (1951-1953 ; surveillant) ; La Croix- Valmer : (1955-1960 ; professeur) ; CAMEROUN : Akono (1960-1961 ;  professeur) ; Melen-Baaba (1961-1963; vicaire) ; Evodoula (1963-1966 ; curé) ; Yaoundé: (1966-1969 ; Procureur du diocèse) ; Sangmélima (1969-1970 ; Procureur) ; Doumé (1970- 1992 ; Contrôleur chargé des Lépreux) ; (1987-1990 ; économe diocésain) ; (1993-1994 ; soins des Personnes atteintes du VIH) ; (1994-1995 ; Administrateur Temporel du  diocèse ; (1996-2008 ; économe diocésain puis chancelier) ; FRANCE : Clermont- Ferrand (2008-2009 ; Soins médicaux) ; Chevilly (2009-2015 ; Retraite) Ses obsèques seront célébrées le mercredi  09 décembre 2015 à 14h00  à Chevilly-Larue (94 Très tôt, François BAZIN s'est avéré être un homme avisé et compétent en économat. A l'école des missions de Ruitz d'abord, durant 3 ans, puis après la fermeture de celle-ci, en Algérie, au centre d'apprentissage agricole et artisanal de Misserghin. En 1961, il revient en France pour le service de l'économat provincial qu'il exercera pendant 26 ans. Les débuts ne sont pas été faciles : la Maison Provinciale quitte la rue des Pyrénées (Paris 20ème) pour déménager à la rue Lhomond alors que l'administra­tion générale se retire un temps à la rue des Pyrénées avant de s'installer à Rome. Puis c'est la reconnaissance par l'Etat français de la Province de France comme Province autonome de la Congrégation du Saint-Esprit. Celle-ci n'est pas riche et tous ces chan­gements créent bien des soucis : transferts administratifs, déménagements, transforma­tions de locaux. François fait face, il garde son calme, fait preuve de patience, prend les problèmes les uns après les autres et fait appel aux frères, notamment ceux de la menui­serie de Chevilly. Parmi eux, le Frère Claude BERMONT, se rappelle : « En voyant cet homme, je me disais : c'est un type épatant. Il semble froid et distant, mais il gagne à être connu ». Nommé économe de Misserghin, Claude recevra la visite annuelle de François pour réviser sa comptabilité. « Je lui demandais de venir pendant les vacances scolaires. Nous faisions quelques belles virées dans ce beau pays dont il a gardé de très bons souvenirs. Là, il oubliait ses soucis et rentrait sur Paris, détendu ». A l'économat provincial, puis à Chevilly, le frère Claude se souvient d'un homme de foi, très humain, sous des apparences parfois austères. François disait qu'il fallait gérer les affaires en « bon père de famille » ; il insistait beaucoup sur la nécessité de tenir compte du bien commun , il affirmait qu'il ne fallait jamais s'identifier à sa fonction et être prêt à quitter son service simplement et à tout moment. Comme supérieur de Che­villy, il se dévoue auprès des confrères âgés et malades, et en 1995, une nouvelle mis­sion délicate lui est confiée : fermer la maison de Neufgrange et vendre la propriété. En 2007, c'est enfin l'heure de la retraite. François se rend utile dans des ministères ponctuels. Il s'occupe de l'une de ses sœurs, Marie Madeleine, et lui trouve une place à l'EHPAD de Chevilly. Début mars, François est très fatigué, il se déplace difficilement et accepte la dépendance, en fauteuil roulant. Le 7 mars, durant la sieste, le Seigneur lui concède enfin le repos définitif... François BAZIN nous laisse le visage d'un spiritain dévoué, fidèle, discret et profondé­ment bon, d'un homme de prière, ancré dans l'Evangile ; le contraire d'un homme « d'appareil » : après le repas, il était de ceux qui, en tenue de service, débarrassent les tables et mettent le couvert. Le F. Claude estime que l'on peut dire de lui ce qui est dit de saint Joseph, le patron des économes : « c'était un juste ! ». Claude BERMONT et Marc SOYER Le 07 mars 2015 est décédé à Chevilly-Larue (94)âgé de 91ans Le Père François Marie BAZIN né le 08 septembre 1924 à Vihiers (49)Profès : 05 octobre 1943 à Piré sur SeichePrêtre : 06 mars 1949 à ChevillyAFFECTATIONS : FRANCE : Ruitz (1949-1952 ; économe) ; ALGERIE : Misserghin  (1952-1961 ; économe) ; FRANCE : Maison-Mère (1961-1987 ; économe provincial) ; (1987-1988 ; recyclage) Neufgrange (1988-1989 ; économe) ; Chevilly (1989-1995 ; supérieur) ; Neufgrange (1995-2007 ; économe) ; Chevilly (2007-2015 ; retraite).  Ses obsèques ont été célébrées le vendredi 13 mars 2015 à 14h30 à Chevilly-Larue Le 22 septembre 2015 est décédé à la Maison Médicale Jeanne Garnier (75015) âgé de 66 ans Le Frère André Marie Fernand LICHTLE Né : le 15 septembre 1949 à Soultzmatt (68) Profès : le 6 septembre 1975 à Montigny/Corneille Vœux perpétuels: 03 janvier 1982 à Soultzmatt AFFECTATIONS : GABON : Lambaréné (1972-1974 ; Atelier) ; FRANCE :  Chevilly (1975-1976 ; Stage) ; Neufgrange (1976-1978) ; GABON : Mouila (1978-1979 ; Aide  à l’évêché) ; Oyem (1979-1984 ; Aide-Procure) ; Bitam (1984-1991 ; Menuiserie-constructions)  ; FRANCE : Piré (1991-1996 ; Econome) ; RCA : Mbaïki (1996-1998 ; Procure diocésaine) ;  Bangui (1998-2004 ; Econome PAC) ; FRANCE : Chevilly (2005-2015)  Ses obsèques ont été célébrées le vendredi 25 septembre 2015 à 14h30 à Chevilly Larue (94). « Et maintenant on va où ? » interroge Dédé sur son lit d'hôpital, comme pour dire que ce n'est jamais fini. Pour Dédé, ça a commencé avec son père Antoine pour qui, ce rêve d'être Père Blanc en Afrique est stoppé par une tuberculose dont il se remettra. « Si ce n'est moi, ce sera mon fils ! ». André ira au petit séminaire des Pères Blancs à Altkirch, mais il peine dans les études. On le réoriente vers une sec-tion professionnelle, à Neufgrange chez les spiritains. Là, notre gaucher contrarié trouve sa voie et il accumule les CAP, à Neufgrange, puis à Piré et au château des Vaux (serrurerie, soudure, électricité, installation sanitaire, mécanique, bâtiment). Il possède tout ce qu'il faut pour l'Afrique, mais il continue à se former et à s'initier aux nouvelles techniques. La construction ne lui fait pas peur, ni la comptabilité, ni l'informatique. En coopération au Gabon, avec Alain Rouquet ils remettent en route la mission de Lambaréné. Il prend le virus et retourne au Gabon pour 15 ans : cons-tructions de cathédrale, d'églises, du Grand-séminaire, de chantiers forestiers, de stations-essence -, il initie des jeunes aux métiers manuels et fournit les Missions. Dédé est compétent en bien des domaines et personne ne doit lui marcher sur les pieds, qu'il soit prêtre, évêque ou supérieur : « chacun à sa place » leur rappelle-t-il. Puis c'est l'économat à Piré-sur-Seiche, avant un nouveau départ comme procureur en Centrafrique. Retour à Chevilly-Larue pour faire tourner la baraque : de l'ampoule à changer à la chaufferie, des mises aux normes au suivi des travaux... Dédé ne chôme pas, tou-jours accompagné de son copain musulman Kader. Les derniers temps, Dédé se découvre une âme d'artiste. Il se lance alors dans des créations, pas toujours utilitaires. Un peu partout dans la maison ou le parc de Che-villy des sculptures, métalliques ou en bois, des tables et des chaises sont sorties de son imagination. Sa dernière réalisation aura été l'exposition d'outils des frères spi-ritains, pour le jubilé des 150 ans de Chevilly. Un succès ! En janvier dernier, le cancer s'est déclaré, confirmé par les médecins en mars. Les soins ont été vains. Dédé y a cru, jusqu'à ce que je lui explique, en septembre, qu'il lui fallait passer par l'ultime combat. Lui, chez qui le travail, le sens pratique et la curiosité étaient sa prière, a accueilli avec plus ou moins de bonne grâce ceux et celles qui venaient lui prodiguer des conseils. C'est souvent dans le silence que nous vivons quelque chose de l'essentiel. Mon frère aîné est donc parti dans la nuit, convaincu que ce Dieu qu'il avait servi à sa façon, tout au long de sa vie, ne le lais-serait pas tomber. « Et maintenant on va où ? » « On continue ! » Frantz LICHTLE